IDA

durée 50 min lecture, public adulte
d’Hélène Bessette
cie Fragments
montage et interprétation Micheline Welter

Ida, cette personne pâle brumeuse, la bonne de Madame Besson est morte écrasée par un camion.
Seule au moment de l’accident.
La mort de Ida sans héritage, poupée mécanique, enfant-Ida qui allait arroser les fleurs la nuit, n’en finit pas de faire parler ces dames au cœur invisible qui boivent le whisky sec.

Sa vie devient mystère. Pourquoi regardait-elle ses pieds au lieu de regarder « le beau monde, » « le grand monde » ?
Pourquoi arrosait-elle les fleurs la nuit ?
Que faisait-elle de son argent ?

Silencieuse Ida.
Les fils du récit s’entremêlent et Ida envahissante demeure insaisissable.

Magnifique texte d’Hélène Bessette par la musicalité, le rythme, la radicalité. Rien de gras, de superflu dans ce roman : des mots, des phrases qui tombent, qui surgissent et restent en mémoire.

Hélène Bessette (1918-2000) a publié 13 romans chez Gallimard entre 1953 et 1973, remporté le prix Cazes en 1954, été à deux reprises en lice pour le prix Goncourt et le prix Médicis. Acclamée par plusieurs auteurs et critiques renommés, cette écrivaine majeure reste encore aujourd’hui étrangement peu connue. 

Le Nouvel Attila va publier dans son label Othello l’œuvre intégrale d’Hélène Bessette, qui donne à voir un monde intime, personnel et puissant, à l’image des hommes et des femmes qui y vivent.